L’islam et les animaux
D’un point de vue coranique, les animaux sont des êtres à part entière; ils forment des communautés à l’instar des communautés humaines et ils sont dotés d’une capacité de cognition leur permettant non seulement de communiquer entre eux, d’interagir avec le monde, mais également d’accéder au divin. Si les textes de l’islam présentent l’être humain comme l’aboutissement du “plan divin”, porteur de la responsabilité d’“administrer” le monde, ils lui enjoignent cependant explicitement de “fouler la terre” en respectant l’ensemble des êtres vivants et des choses avec lesquelles il interagit, animaux, végétaux et minéraux, car ils sont doués d’intelligence. Bien plus qu’un simple acte de civilité vis-à-vis de l’environnement, il s’agit d’une question métaphysique fondamentale. En effet, accorder au monde créé une “conscience”, au sens propre du terme, entraîne des effets directs pour les actes de l’homme ici-bas et dans l’au-delà, car celui-ci sera jugé par Dieu pour toute atteinte injustifiée à un quelconque élément de son environnement. Les textes de la tradition musulmane indiquent que les animaux, outre le fait qu’ils vivent en communauté, sont dotés non seulement d’un langage spécifique mais aussi de capacités de cognition qui font défaut à l’être humain. Partant de là, c’est toute la notion de “supériorité” de l’être humain qu’il faut reconsidérer pour fonder un nouveau paradigme1 musulman du rapport aux animaux.
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